Lexique

Voici un lexique qui sera mis à jour de façon régulière (j'espère). Le principe est de compiler les termes utilisés fréquemment pour décrire des réalités souvent occultés, des discriminations sont on parle peu ou mal, pour nommer l'indicible, pour rendre visible ce que l'on ne veut voir...

 

D'ailleurs, j'aimerais vraiment beaucoup être aidée dans la rédaction de ce lexique. Je détesterais écrire des bêtises et je crois que les concerné-e-s par certaines oppressions décrites encore plus ! ^^

Donc voilà, toute aide sera la bienvenue et sera éventuellement créditée sur mon blog si vous le souhaitez

Ne vous sentez pas obligé-e-s de tout retenir d'un coup, ce lexique ne va pas disparaître de sitôt ! ;)

Intersectionnalité :

À l'origine, l'intersectionnalité est un concept sociologique décrivant l'interdépendance des oppressions raciales, de classe sociale et de genre que subissent les femmes noires.

Bien que le terme ait été créé en 1991 par Kimberlé Crenshaw, les expériences de femmes racisées avait déjà été décrites par d'autres femmes et mouvements avant elle (Le Combahee River Collective, un collectif de femmes noires lesbiennes, parlait dans les années 70 de "similtanéité" par exemple, pour évoquer les rapports de genre, race, sexualité et genre).

À lire :

Les femmes racisées et la nécessité de l’intersectionnalité

"Pourquoi l'afro-féminisme ? Pourquoi est-il nécessaire ? Qu'est ce que la misogynoir ?"

Kyriarchie :

Le terme « kyriarchie » regroupe en son sein l'interconnexion des rapports de domination (patriarcat, suprématie blanche aka racisme, cishétéronormativité, capitalisme, etc.). Pour ce que j'en sais, ce terme est peu utliisé.

 

Définition complète ici :
http://www.regardnoir.org/une-analyse-anarchiste-de-la-theorie-du-privilege/

La kyriarchie est un concept désignant les systèmes d’oppression combinés, l’idée que le capitalisme, le patriarcat, la suprématie blanche, l’hétéronormativité, la cisnormativité, la théocratie et d’autres systèmes auxquels nous n’avons pas forcément donné de noms, sont tous connectés, s’influençant et se soutenant réciproquement. Le mot « kyriarchie » est aussi un raccourci verbal pratique qui permet d’éviter d’avoir à lister tous les systèmes d’oppression chaque fois qu’on veut expliquer ce concept. Cela signifie que tous ceux qui luttent contre l’oppression, de quelque manière que ce soit, ont le même combat, et que nous luttons simplement sur une myriade de fronts différents.

Une analyse anarchiste de la Théorie du Privilège – par l’assemblée de femmes de la Fédération Anarchiste britannique

Racisme :

Contrairement à l'acceptation courante de ce terme, le racisme n'est pas une simple posture morale selon laquelle læ raciste est une mauvaise personne, un-e méchant-e qu'il faut impérativement ostraciser et regarder de travers toute sa vie au mieux.

 

Dépolitiser la question du racisme pour en faire une simple question morale et le réduire aux relations inter-personnelles et au rejet de la différence raciale ouvre la porte à la négation du racisme en tant que système, et surtout, laisse la place à l'invention du « racisme anti-blanc-he-s » qui participe à cette négation et place, encore une fois, les blanc-he-s au sommet d'une hiérarchisation artificielle dans ce qui est grave en matière de racisme.

Le racisme est donc politique dans le sens où toute la société est touchée et qu'aucun individu n'y échappe, quelque soit son degré d'intelligence et de culture (ce dernier cliché se doit aussi d'être combattu d'ailleurs). C'est donc un système qui classe les individus selon leur race, plaçant toujours les blanc-he-s à la cîme du classement racial et qui impose, entretien et fait en sorte de renforcer la suprématie blanche par divers moyens allant de l'essentialisation raciale aux discriminations pures et simples en passant par les agressions racistes orales (souvent déguisées en « humour ») ou physiques et par la minimisation voire la négation du racisme vécu par les racisé-e-s.

 

Et que ce soit dit tout de suite : le racisme se cache aussi dans les préjugés qui se prétendent positifs. Par exemple : les noir-e-s seraient de bon-ne-s danseur-euse-s ayant « naturellement » le rythme dans la peau. Ce cliché est hérité de la pensée coloniale qui réduit le corps des noir-e-s à un outil de travail et/ou à un objet de divertissement.

 

En somme, le racisme, ce n'est pas de la haine en soi, c'est bien plus insidieux et complexe. Et pour finir, il y a une nette distinction à faire entre racisme et xénophobie.

 

À lire :

Nous sommes tous racistes
Le racisme comme système
Racisme : définition politique

Privilèges (privilège blanc, privilège cis, privilège masculin…)

Pour dire les choses très simplement, un privilège est le pendant direct de la discrimination. Car le duo discriminations/privilège fonctionnenent en vase communicant et dépendent l'un de l'autre. Pour qu'il y ait discriminé-e, il faut qu'il y ait bénéficiaire de la place laissée par læ discriminant-e au détriment de/ de la discriminé-e.  

Pour schématiser, il y a d'un côté le groupe dominant dont les membres bénéficient de privilèges liés à leur position sociale et de l'autre côté, le groupe dominé dont les membres subissent des discriminations portées parle système tout entier.
Personne ne choisit le groupe auquel on appartient, ça serait trop simple.

Et là où il arrive fréquemment que les personnes subissant des discriminations le voient ou le vivent de façon directe et parfois brutale, ce bénéfice se fait, dans l'immense majorité des cas, à l'insu de la personne privilégiée. Il est du coup compréhensible que la première réaction soit le déni quand on s'entend pour la première fois dire que l'on bénéficie d'un privilège blanc, hétérosexuel, masculin, cis, valide ou encore mince.
Dans la mesure où l'on ne se penche jamais sur ce sujet quand il est question de discriminations dans les canaux médiatiques habituels, ça peut demander beaucoup d'efforts de réaliser que l'on a des accès facilités à l'emploi, aux loisirs, au logement, à la propriété, etc. alors que c'est la conséquence logique de l'existence des discriminations structurelles.

Le privilége comme la discrimination sont resultantes de structures sociales et politiques qui reposent sur des bases à la fois sexistes, racistes, mogaiphobes, validistes, et grossophobes. Le nier, nier l'existence des privilèges entretient au minimum le status quo à ce sujet. Au minimum.

Enfin, le privilège ne doit pas être confondu avec l'avantage. Plus de détails dans cet article

À lire :
http://www.regardnoir.org/une-analyse-anarchiste-de-la-theorie-du-privilege/

http://www.etatdexception.net/11-manieres-dont-les-blancs-fuient-leurs-responsabilites-face-au-racisme/

http://lmsi.net/Vous-avez-dit-race-sociale

 

 

Suprématie blanche :

Loin d'être uniquement cantonée aux exactions du KuKluxKlan et autre néonazis, la suprématie blanche désigne la domination économique, politique, culturelle et sociale par les blanc-he-s. La suprématie blanche est ce qui est à la base et qui permet le racisme.

Elle inclut (entre énormément d'autres choses) les critères de beauté qui poussent les individus à se rapprocher des canons de beauté blancs (clarté de la peau, cheveux lisses), l'universalisme prétendant que le mode de vie Occidental est le seul valable, l'hégémonie des blanc-he-s dans les représentations médiatiques, quitte à les déguiser pour prendre la place de racisé-e-s, l'utilisation des racisé-e-s qui valident ou justifient leur propres opinions, etc.

Cette suprématie va souvent de pair avec la suprématie masculine (patriarcat) et est dans ce cas nommée : blantriarcat.

 

À lire :

https://produiredelajustice.wordpress.com/a-propos/ (Je n'ai pas encore tout lu mais ce blog semble être entièrement dédié à la description fine de tous les postes où s'exerce la suprématie blanche)

Misogynoir (Misogynoire) :

La misogynoire est le produit des oppressions négrophobes et sexistes combinés contre les femmes noires. Ce mot a été créé par Moya Bailey et a été formé à partir des mots grecs μῖσος (misos) signifiant haine de γυνή (gyné) désignant la femme et du français : noir-e.

À lire :

Beautés noires 2 : Misogynoir intracommunautaire, un corps corrompu
Hommes noirs, femmes noirtes : Une misogynoir née avant la honte
Hapsatou Sy : Cyber-harcelement et misogynoir
Personne ne voudra de moi parce que je suis noire

 

Traduction juste en dessous

Traduction juste en dessous

Misogynoir (formé [par Moya Bailey] à partir des mots grecs (μῖσος) misos : haine, (γυνή) gyné  : femme et du français : noir-e) :
Misogynie spécifiquement anti-noires, où la race et le genre combinés. Parfois, cette misogynie créée une opposition binaire avec les femmes blanches (femmes blanches qui représentent la « bonne » féminité quand les femmes noires ne le sont pas) ou a des niveaux qui incluent d'autres femmes racisées, mais seulement dans la mesure où les femmes noires sont les plus avilies et placées au bas de l'échelle. Cette opposition binaire rend invisible la douleur des femmes noires et hypervisible ce qui est considéré comme des défauts inhérents se basant sur la féminité noire comme conception ultime de la "non-féminité", telle qu'elle est possédée par une femme. C'est pourquoi même avec le privilège cis, la masculinisation ET l'hypersexualisation des femmes cis noires sont utilisées comme des outils de violence. Elles (les femmes cis noires) sont considérées simultanément comme des objets non-désirables à contrôler et disposer, et des objets hyper-désirables à usage sexuel et à disposition.
Merci Jeanne pour l'aide à la traduction de l'image !:D

Colorisme :

Le colorisme est une forme de discrimination particulière qui place une hiérarchie parmi les personnes racisées entre les personnes ayant la peau claire et celles qui ont la peau la plus foncée, les personnes claires de peau étant considérées comme étant plus belles, plus désirables voire plus intelligentes entre autres choses, elles bénéficient d'avantages par rapport aux personnes à la peau plus foncée qui subissent moqueries, dédain, rejet.

Le colorisme est d'ailleurs un facteur aggravant la misogynoir.

Colorblind

Description : Le « colorblindness » est une façon très confortable de ne pas se remettre en question en matière de racisme. Souvent utilisé comme une sorte de compliment, le fait de dire « Je ne vois pas les couleurs » ou « Je ne te vois pas comme noir-e, asiatique, arabe/maghrébin-e » est pourtant profondément raciste à plus d'un titre.

Lire la définition complète ici : Comprendre le colorblind(ness)

 

 

Passing / Passe (ex : whitepassing/Passe Blanc)

Le terme -passing est utilisé pour décrire toute personne qui "à l'air" d'un-e individu-e appartenant une catégorie dominante. Ici, concernant le white-passing, souvent traduit "passe blanc", ça signifie être pris-e pour un-e blanc-he.

Cette personne bénéficie donc - potentiellement - de certains avantages refusés à d'autre personnes subissant une oppression, souvent raciale. Et ce, tant que l'identité de la personne en question n'est pas donnée.

Capacitisme :

Le capacitisme est une forme d'oppression qui résulte du fait qu'il est perçu comme normal et acceptable le fait que la société et les infrastructures sont pensés par des personnes valides pour des personnes valides, en ne prenant pas en compte les besoins et droits des personnes en situation de handicap, car c'est la société qui est handicapée / inadaptée pour les personnes ne correspondant pas à la norme valide. La norme est donc le modèle standard d'une personne n'ayant (et non pas « souffrant de ») aucun « handicap » physique ou mental. Les personnes ne correspondant pas à ce modèle se voient donc mis face à une infinité de difficultés.
Enfin, le capacitisme est l'idéologie selon laquelle les personnes en situation de handicap sont « anormales », que le handicap est l'une des pires choses qui puissent nous arriver mais aussi et surtout qu'il n'est ni utile ni rentable de prendre en compte leurs particularités dans la construction de la société.

À lire :
La convention relative aux droits des personnes handicapées

 

Tous les handicaps ne sont pas visibles

Tous les handicaps ne sont pas visibles

Psychophobie :

La psychophobie est la forme de capacitisme discriminant les personnes en situation de handicap mental, souffrant de troubles psy* ou se trouvant sur le spectre autistique.

À lire :
http://trolldejardin.canalblog.com/ devenu : https://trolldejardin.wordpress.com/

 

Neuroatypie :

À l'origine utilisé pour désigner les personnes faisant partie du spectre autistique, ce terme a été élargi pour désigner toutes les personnes ayant un fonctionnement psychique différent de ce qui est considéré socialement comme la norme (autisme, HQI => Haut QI, etc.).
Cet élargissement reste cependant controversé, certain-e-s autistes considérant cet élargissement comme étant une façon de les rendre invisible, une fois de plus.

Ce n'est pas moi qui a besoin d'être réparée, c'est la société

Ce n'est pas moi qui a besoin d'être réparée, c'est la société

Genre :

Le genre sexuel est la différence sociale faite entre les sexes biologiques. Depuis les années 70, dans le monde anglo saxon surtout, se sont développées les Gender Studies,études et débats universitaires sur la question de genre.
Il s'agit aussi d'un terme regroupant plusieurs idées et domaines d’études, centrés sur les questions de ce que signifie être un homme ou une femme, ou autre chose, dans la société dans laquelle on vit et dans sa tête et ses comportements et ses rapports avec les autres. Si sexe concerne surtout les attributs du corps, genre concerne plutôt des aspects psychologiques et sociaux.

À lire :

Un autre lexique très bien fait : http://cafaitgenre.org/lexique/

Essentialisme :

Estimer que le comportement d'une personne découle de la nature, de son genre et qu'il est donc immuable. De même, attribuer un genre à des objets inanimés parce qu'ils sont renvoyés à telle ou telle qualité est de l'essentialisme.
Par exemple, parler d'assiette « féminine » parce qu'il y a des couleurs et des fleurs ou autre (Top Chef, j'te regarde).

L'essentialisme est une forme de cissexisme.

 

Cissexisme :

Supposer qu'une personne d'apparence masculine est un homme, et un homme avec un pénis. Ou inversement,considérer qu'une femme a des ovaires, un utérus, etc. Voir les gens de façon binaire, privilégier les personnes cisgenres.

L'éventail des identités de genres non-binaires
La diversité de genres

 

Genderqueer :

Approximativement synonyme de non-binaire. Peut être vu comme un terme plus politiquement engagé à cause de l’utilisation du mot queer. Genderqueer est un mot crée par les personnes non-binaires elles-mêmes et n’a pas d’associations négatives. Mot revendiqué par beaucoup de personnes non-binaires en particulier aux États-Unis. Certaines personnes genderqueer se reconnaissent sous la bannière de la transidentité, d'autres préfèrent considérer que pour elles, être genderqueer est une chose à part, ni vraiment cis, ni trans.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Genderqueer

 

Intersexes / Intersexué-e-s :

Humains (environ 1 pour 2000 à 4000 en France) naissant avec des attributs génitaux et/ou chromosomiques et/ou hormonaux appartenant aux 2 types de sexe. Les intersexués s'organisent depuis des années pour défendre leur droit à être inter et dénoncer les mutilations génitales dont ils sont victimes (on excise légalement en France par exemple).
À ne pas confondre avec hermaphrodite (ancien mot pour dire intersexué chez les humains), qui s'utilise pour les individus possédant les attributs fertiles des 2 sexes (les gastéropodes par exemple).

À lire :

Que signifie « intersexe » ?
Dix idées fausses sur l’intersexuation
Être intersexué, qu’est-ce que ça veut dire ?

 

Transgenre / Trans' / Personne transidentitaire :

Personne qui ne s'identifie pas ou pas seulement ou pas complètement au genre associé avec son sexe de naissance. Dans un sens restreint, transgenre s’utilise parfois en France pour des personnes qui ont une identité de genre trans et vivent dans le rôle de genre de leur genre psychologique, mais ne veulent pas suivre un parcours complet d’opérations etc. (par exemple MTF ne voulant pas faire une vaginoplastie). On peut aussi écrire trans* ou trans' pour souligner le fait qu'il y a plusieurs identités possibles qui sont regroupées sous le terme.

Le terme « transexuel-le » que beaucoup utilisent encore pour désigner les personnes trans est souvent contesté par ces dernières parce que trop focalisé sur le sexe et que ce terme est utilisé par une bonne partie du corps médical avec l'idée selon laquelle la transidentité est une maladie à soigner.

 

Non-binaire :

La non-binarité est un terme générique qui reprends beaucoup de genres qui ne correspondent pas à la binarité de genre femmes / hommes : genderfluid, neutrois, agenre, pangenre, etc.


Neutrois :

En soi, la personne s'identifie comme neutre (ni homme, ni femme : neutre). Ce terme pourrait se rapprocher d'agenre. Sauf que neutrois serait un genre en lui même tandis qu'agenre serait hors du spectre de genre. (Merci Naël Allen pour les corrections et explications ! :D )

À lire :

Je ne me sens ni femme, ni homme : Ne m'appelez pas "Madame, je suis neutrois

 

Genderfluid / Genre fluide

[Définition par Jeanne] : Une personne de genre fluide est une personne non-binaire dont l'identité de genre fluctue. Ces fluctuations peuvent avoir lieu sur un laps de temps plus ou moins long en fonction des personnes ou des moments et être ressenties plus ou moins intensément. Une personne fluide peut fluctuer entre deux genres ou plus. Le terme anglais genderfluid est souvent utilisé pour désigner cette identité.

À lire :

Les "Genres Fluides" est une position politique

 

Agenre :

À compléter

À lire :

Je suis agenre

 

 

En terme de définition, l’expression de genre est celle qu’on remarque le plus facilement: Il s’agit de la masculinité ou de la féminité. Comment définir la masculinité ou la féminité? On pourrait probablement définir la masculinité comme étant les comportements majoritairement adoptés et idéalisés par les individus s’identifiant au genre masculin et la féminité comme les comportements majoritairement adoptés et idéalisés par le femmes. Mais le genre peut-il être réduit à l’expression de genre? Un homme peut pourtant être extrêmement efféminé et se sentir complètement homme! Il en va de même pour ces femmes très masculines qui seraient insultés si vous deviez leur dire qu’elles sont des hommes. C’est là qu’entre en ligne de compte l’identité de genre. L’identité de genre, c’est le concept qu’on a de soi-même. Même si l’identité de genre est une abstraction difficile à saisir en mot, la majorité des personnes en ont une perception intuitive. Ainsi, je me perçois en tant que femme, et ce, peu importe l’expression de ma féminité.

Commentaire de Sophie pour l'article : "Je suis Agenre"

LGBT+ :

Sigle qui souligne l’ouverture vers une pluralité de possibilités au-delà des identités et orientations conventionnelles. Le + est proposé pour éviter de beaucoup rallonger le sigle LGBTQQIA(& co !) mais est parfois vécu comme une façon de laisser dans l'ombre des identités déjà invisibles.
LGBTQQIAP : Lesbienne, Gay, Bi, Trans, Queer, en Questionnement, Intersexué-e-s, Assexuel-le/Agenre/Aromantique , Pansexuel-le, ou
LGBTQIAGnC : Lesbienne, Gay, Bi, Trans, Queer, Intersexué-e-s, Assexuel-le/Agenre/Aromantique, Genres Non-Conformes

Le terme MOGAI a été créé pour palier au problèmes d'invisibilisations et pour éviter d'allonger encore le sigle LGBTQQIAP qui semble déjà beaucoup trop long pour un certain nombre de personnes.

MOGAI / MOGII :

MOGAI (Marginalized Orientations, Gender Alignements and Intersex) : Orientations romantico-sexuelles marginalisées, Genres Non-Conformes et Intersexes.

MOGII (Marginalized Orientations Gender Identities and Intersex) : Identités de genres et orientations romantico-sexuelles marginalisés et Intersexes

Traduction juste en dessous.

Traduction juste en dessous.

A- | romantique / sexuel | ne ressent pas d'attraction romantique / sexuelle envers quiconque.

Grey- | romantique / Asexuel | ressent rarement de l'attraction romantique / sexuelle envers autrui.

Demi- | romantique / sexuel | ressent de l'attraction romantique / sexuelle envers autrui uniquement après avoir développé des liens forts.

Hétéro- | romantique / sexuel | ressent de l'attraction romantique / sexuelle envers des personnes d'un autre genre que le sien.

Homo- | romantique / sexuel | ressent de l'attraction romantique / sexuelle envers des personnes du même genre que le sien.

Bi- | romantique / sexuel | ressent de l'attraction romantique / sexuelle envers des personnes du même genre que le sien aussi bien qu'envers des personnes d'(un) autre.s genre.s.

Pan- | romantique / sexuel | ressent de l'attraction romantique / sexuelle envers des personnes sans considération pour son genre.

Poly- | romantique / sexuel | ressent de l'attraction romantique / sexuelle envers des genres multiples (mais pas nécessairement tous).

**Note : les orientations sont listées sans ordre particulier.

 

(J'ai été prise d'une attaque de flemme peu de temps après avoir décidé de mettre des couleurs comme sur l'image. Vous imaginerez que c'est fait quand même ! :D )

A-romantisme :

Se dit de l'absence de besoin chez une personne de nouer des relations romantiques, pour qui la solitude et les amitiés sont suffisantes et satisfaisantes.

traduction juste en dessous

traduction juste en dessous

"Les gens partent du principe que la sexualité est une progression STRICTE allant de la norme hétérosexuelle à l'homosexualité alors que DANS LES FAITS, ce n'est ni binaire, ni confiné.

C'est plus comme un immense spectre enchevêtré de trucs sexy à asexy."

N'importe quelle page facebook de fans de Doctor Who

Spectre asexuel :

Asexualité :

Décrit l'orientation sexuelle des personnes qui ne ressentent pas d'attirance sexuelle pour quiconque, en aucune circonstance ou presque. Un-e asexuel-le peut avoir une libido. Ille peut ressentir de l'attirance romantique ou pas.

À lire :

C’est quoi l’Asexualité ?
Comprendre l’asexualité en 24 questions
Zoom sur l’A / Demi / Gray -sexualité
L'asexualité. Oui, en un mot.

 

Demisexualité :

Orientation sexuelle dans laquelle l'attirance sexuelle est ressentie selon une condition spécifique (souvent des sentiments forts pour l'objet de l'attirance).


Greysexualité :

Orientation sexuelle regroupant les personnes dites "dans la zone grise" du spectre de l'asexualité. Les grey-asexuel-le-s sont majoritairement asexuelles mais ont déjà ressenti une attraction sexuelle pour quelqu'un. Cela se fait cependant de manière trop sporadique pour qu'iels se définissent comme étant sexuel-le-s. S'abrège souvent en " Grey-A ".

Vidéo entièrement sous-titrée en français et aussi en hébreu et en anglais.

Grossophobie et sa corollaire, le fatshaming :

Il s'agit des stigmatisations et des discriminations envers les personnes dites « en surpoids » selon les normes établies par la société dans laquelle les individus vivent. Là où la grossophobie est une norme sociale, le fatshaming (blâme des gros-se) s'acharne à infantiliser et à rendre les individus responsables, pour ne pas dire coupables, de leur prétendu surpoids, souvent en prenant leur santé comme prétexte.

À lire :

Grossophobie : Je suis imbaisable et je ne suis plus désolée

Grossophobie et régimes

Grossophobie et santé

Grossophobie, same shit, different day

Lexique

Spécisme

Le spécisme est l'idéologie qui justifie et impose l'exploitation et l'utilisation des animaux par les humains de manières qui ne seraient pas acceptées si les victimes étaient humaines.

Le spécisme est l'idéologie qui s'appuie sur une hiérarchisations des espèces en terme de supériorité et d'infériorité : l'humain au-dessus de toutes les autres espèces, puis vient une catégorie d'animaux séléctionnés selon des critères tels que la beauté / "mignonitude" par exemple. Ces individus seront protégées voire aimées, habritées, parquées dans des zoos ou autre réserve naturelle ou autre. Enfin, en bas de l'échelle, les espèces utilisées comme cobayes, comme outils, comme nourriture en faisant peu cas de leurs souffrances et plus largement de leur existence.

La lutte contre ces pratiques et contre l'idéologie qui les soutient est la tâche que se donne le mouvement de libération animale.

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