DO-roro , DO RO RO

  • Émy
  • Cinéma
Bonsoir !

Il y avait un moment que je n’avais pas fait de critique de film, alors je me rattrape aujourd’hui. Je sais, j’avais promis un film français, mais je n’ai pas pu m’en empêcher, et surtout, que je ne sais vraiment pas quel film choisir. Celui d’aujourd’hui est donc encore un film japonais !


Voici le film que j’ai regardé aujourd’hui. Il s’agit de Dororo. Cette fois encore, c’est l’adaptation « live » d’un manga, et pas un manga de n’importe qui, puisqu’il s’agit d’une création du grand Tezuka Osamu 手塚治虫(j’ai appris ça hier à la promotion de la ville de Tokyo en voyant cette affiche :


« Dororo » a été réalisé par 塩田明彦 Shiota Akihiko en 2007 et tourné en Nouvelle-Zélande.

Synopsis :

 

« Au Japon, pays déchiré par la guerre depuis des décennies, un seigneur nommé 「醍醐景光」 Daigo Kagemitsu est vaincu lors d’une bataille. C’est alors qu’il décide d’accepter de sacrifier 48 parties du corps de son fils à naître afin d’obtenir le pouvoir de vaincre sur son ennemi, et ainsi, diriger le monde et préserver son clan.
Recueilli par un sorcier, ce dernier reconstituera le corps de cet enfant baptisé 「百鬼丸」 Hyakkimaru. Après vingt années, accompagné d’une petite voleuse qui lui dérobera une partie de son nom : Dororo, commencera pour lui la chasse aux démons qui se sont emparés de ses membres et organes, ainsi que la poursuite de son passé, et des raisons qui ont fait de lui ce qu’il est… »


J’ai été surprise de voir que Dororo était ici une femme, même si elle se persuade du contraire pendant tout le film (tiens, ça me rappelle quelqu’un !) . Il me semble que ce n’est pas le seul écart par rapport au manga, mais il faudrait que je le lise pour en être sûre.

L’histoire :


Le film se décompose en trois parties. La première partie sert, bien entendu, à poser l’histoire, présenter les personnages et faire entrer le spectateur dans le film. On y apprend donc ce qui s’est passé lors des vingt premières années de vie de Hyakkimaru, comment il fut recueilli par un sorcier et de quelle façon celui-ci lui a fabriqué des membres de substitution. On comprend aussi pourquoi celle qui se fait appeler Dororo tient tant à se faire passer pour un homme.
Le seconde partie du film est une sorte d’interlude où l’on voit Hyakkimaru combattre des démons possédant ses membres, en compagnie de Dororo, quand tombe comme une massue la révélation qui nous fera entrer dans la troisième et dernière partie du film.
Cette conclusion (ou semi conclusion, pour être exacte), est donc le moment où chacun des protagonistes se voit devoir faire face à ses responsabilités, à ses choix de vie et à lui-même.




La critique :


J’ai trouvé la narration plutôt réussie ; les scènes d’action ne ressemblent heureusement pas à ces montages épileptiques que l’on voit trop souvent dans les films occidentaux actuels, et il y a quelques touches d’humour, mais aussi parfois d’émotion très bien dosées. Le seul problème est que je n’avais même pas remarqué que Hyakkimaru fût sourd et aveugle, même si c’est logique quand on y repense.
 
Un autre point qui m’a plu dans le déroulement du film, même s’il manque quand même de profondeur à mon sens, c’est la relation qui existe entre les différents personnages, notamment entre les personnages principaux. Ni trop simpliste, ni complexe, l’attachement s’installe petit à petit sans pour autant que l’on ne tombe dans une sorte de sentimentalisme à l’eau de rose, ou dans d’autres travers que l’on trouve presque toujours dans les productions hollywoodiennes, et même dans certains films français.



J’ai aussi pas mal apprécié le tout premier combat du film, car le choix d’appliquer un filtre était une idée qui collait vraiment bien à l’ambiance et qui accentuait bien l’effet de cette dernière, en plus d'être visuellement plutôt joli.



Il y a quand même des choses qui m’ont déplu. La musique de la seconde partie du film, façon « Gipsy King », m’a un peu agacée, gâchant un peu cette partie qui, avec ses monstres piqués dans les placards des monstres de Power Rangers, était assez drôle à regarder, tant les effets étaient ratés. C’est quand même bien dommage en 2007 de voir ça.


Non seulement il est vilain, mais en plus, on dirait qu'il danse la tecktonik ! VDM



En plus de cela, j'ai trouvé pas mal de référence qui m'ont quelque peu intéressées :

- Bien sûr, il y a un parallèle évident avec Frankenstein et son monstre : le fait que Hyakkimaru et que le monstre de Frankeinstein aient un corps reconstitué et que l’électricité joue un rôle dans leur retour à la vie, qu'ils n’ont pas de nom et qu'ils sont tous deux plus ou moins à la recherche d’une figure paternelle ;
- On peut aussi penser à l'animé Cobra, car ils possèdent tous deux une arme puissante dans le bras gauche ;

- Le mythe égyptien d’Osiris, dont le corps fut découpé en morceaux, puis recomposé par son épouse/sœur ;
- Zatoïchi (le guerrier aveugle), mais qui n'en est pas moins un redoutable guerrier :
- Et même les Power Rangers ou autre tokusatsu quand on regarde la tête des démons par moment ! etc.


Mon avis :


J’ai passé un bon moment devant ce film. Je ne suis pas du tout déçue par celui-ci, et je le recommande sans hésiter. Les acteurs sont convaincants dans l’ensemble, même si Kou Shibasaki à parfois tendance à en faire beaucoup.

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